Le compte à rebours est enclenché.
Dans un peu moins de trois mois, l’équipe de France débutera sa Coupe du monde
face à l’Australie à Kazan (16 juin, 12 h), et l’impression diffusée
cette semaine par les ouailles de Didier Deschamps laisse augurer une chose :
le Mondial est (déjà) dans toutes les têtes. Avant d’y penser encore plus
précisément dans les prochaines semaines, avec notamment la liste des 23
dévoilée le 15 mai qui viendra délivrer une première sentence, les
partenaires d’Antoine Griezmann doivent assurer leur statut en recevant la
Colombie ce vendredi au Stade de France (21 h, TMC) avant de humer un
avant-goût de leur rendez-vous estival avec un déplacement à Saint-Pétersbourg
mardi soir.
Nouvelle façon de rappeler que 2018 rime aussi et surtout avec
Russie.
« C’est la
dernière étape avant la Coupe du monde. » En
une phrase prononcée lundi dans le froid glacial de Clairefontaine, Didier
Deschamps avait planté le décor. Que ce soit face à la Colombie ou à la Russie
quatre jours plus tard, l’équipe de France s’offre deux ultimes rendez-vous
avant d’entamer fin mai la (vraie) préparation au Mondial.
Rien de mieux qu’un
interlude d’un peu moins de dix jours pour rappeler, si besoin était, les
attentes et obligations de « DD » envers ses troupes. « Les
garçons doivent tout donner à chaque stage », martèle-t-il
sans cesse, lui qui voue une importance cruciale au comportement de chacun, à
l’implication quotidienne avec, en dénominateur commun, un élément qui dépasse
tous les autres : l’éternelle vie de groupe.
À la tête des Bleus depuis
2012, après avoir connu la sélection en tant que joueur pendant plus de dix ans
(1989-2000), Deschamps sait mieux que quiconque qu’une campagne réussie repose
aussi et surtout sur le choix des hommes et des mentalités amenées à vivre en
vase clos pendant plus d’un mois. Ces rassemblements sont là pour valider
certaines interrogations. Et les matchs amicaux livrer leur(s) réponse(s).
Plus que le résultat brut - même si Deschamps est enclin
à poursuivre la bonne dynamique actuelle (7 matchs sans défaite,
5 victoires et 2 nuls) , l’attente se situera dans l’expression
collective et les attitudes individuelles dévoilées par les vice-champions
d’Europe après une campagne de qualification poussive sur le plan du jeu et des
promesses, même si le match nul prometteur contre l’Allemagne en novembre
dernier (2-2) a dévoilé des notes d’espoir.
Antoine Griezmann en feu
avec l’Atlético Madrid et plus que jamais leader de la sélection ? De Paul Pogba, dans le dur avec Manchester United et qui s’apprête
à valider sa 50e sélection, ou encore des jeunes cadors comme
Kylian Mbappé ou Ousmane Dembélé, passés dans une autre dimension cette saison
à Paris et Barcelone et regardés d’un autre œil avec le maillot frappé du Coq ?
« Je veux
des joueurs déterminés, assure « DD » au moment de retrouver un
Stade de France à guichets fermés, signe que les Bleus attisent toujours autant
la curiosité. Vous (les médias) attendez plus, c’est normal.
Cela me va qu’il y ait de l’attente et de l’ambition autour de l’équipe. » Et
le sélectionneur de retrouver son pragmatisme habituel : « Je ne
vais pas dire que c’est la rançon de la gloire, car on n’a rien gagné. Notre
potentiel est là et c’est flatteur d’entendre dire qu’on peut aller au bout,
mais on reste une équipe jeune. »
Coupe du monde oblige, les derniers tickets pourraient s’arracher dans
l’ultime ligne droite et les présences de Lucas Hernandez (22 ans) ou
Wissam Ben Yedder (27 ans) sont là pour rappeler que tout n’est pas
définitivement inscrit dans le marbre. Le défenseur de l’Atlético Madrid peut
bousculer une hiérarchie incertaine dans un couloir gauche orphelin de Benjamin
Mendy, en phase de convalescence.
Situation identique pour l’attaquant du FC
Séville en bagarre avec Alexandre Lacazette (absent) pour le poste de
remplaçant derrière Olivier Giroud. Deux petits nouveaux aux crocs acérés et
plus que jamais désireux d’être de la fête en Russie cet été. Ce ne sont pas
les seuls. Mais le temps presse.
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